vendredi 14 janvier 2011

Pilou-pilou le lapin s'improvise argousin.

Pilou-pilou le lapin aime prendre en main son destin.

Au moment de la puberté, vint le temps de choisir un métier.

« Que faire ? Tellement de professions méritent mon intérêt ! Devenir un écrivain hors pair ? Ou un fameux reporter ? Etant quelqu’un de bien, je pourrai devenir médecin ! »

Après mûre réflexion et devant son incapacité à palper  des corps tout au long de la journée, notre lapin qui, aimant prendre soin des siens, aurai bien aimé embrasser la profession de médecin, se dit qu’il valait mieux faire policier !

Policier ? Au sein d’une forêt ? Mais de quel délits (ou crimes) ces chers condés sont ils chargés de réprimander ?

Les forfaits, commis dans cette contrée, sont peu diversifiés. Seuls les vols et les meurtres sont réprimandés. Les premiers ne concernent que le logement et la nourriture, et les principaux suspects ont généralement la même ossature : cigale, faucon gris ou labbes pour ne citer qu’eux. Repérer les seconds est un travail fort difficultueux mais surtout audacieux, courageux et dangereux ; que des mots en -eux. En effet, de nombreuses morts sont légales et sont le fait de l’alimentation originale de certains animaux tel Al le crotale (son père était un fervent admirateur d’Al Pacino l’hippo !). Mais, alors qu’il leur est permis de tuer pour manger, il est formellement interdit de tuer pour tuer . Un tel comportement de la part de ces carnassiers est donc sévèrement réprimandé.

Il conviendra de souligner que les assassins tels notre lapin ne sont point concernés par tout ce baragouin. En effet, qui irait imaginer qu’un végétarien commettrait de tels méfaits !

Voilà donc, clopin-clopant, notre lapin, bien impatient. Arrivé devant ses nouveaux collègues, ces derniers virent en lui celui à qui les affaires ardues on délègue.

Justement voilà un macchabé bien mal grignoté ! Un petit galopin se serait amusé et voilà Pilou-pilou sur les dents voulant à tout prix mettre au trou ce garnement.

Alors qu’il s’atèle à la tâche, ses collègues le traitent allègrement de pauvre tache et le fustigent de nombreux noms tout en prenant diverses dépositions. Notre lapin, assidument, remonte la piste jusqu’à un animal bien pensant. Tous les indices mènent à lui : Edgard le renard !

Sachant qu’il risquait de se faire démasquer, Edgard, fouineur mais aussi intelligent, est allé fureter auprès des policiers. Glanant ici et là des informations, il apprit donc que son rival, pire qu’un chacal s’appropriant un butin, avait découvert l’assassin ! Cet abruti de Lapin allait l’alpaguer c’est certain !

Mais il avait ouï un autre bruit : celui des confrères de son ennemi. Il s’avérait que ces derniers, se moquant allègrement de leur larbin, pariait sur le trépas du fameux lapin. Métier à risque je vous le disais, il arrivait en effet, et de manière assez fréquente, allez savoir pourquoi, que de nombreux jeunes hirondelles (à prendre dans le sens de policier) perdaient la vie suite à la découverte de « leur » criminel. Beaucoup plus malin qu’un chien, notre renard attendit aussi patiemment qu’un loir la venue du roussin.

Toquant à la porte de son présumé innocent, notre lapin édicta comme cela :

« Par le loir et l’Histoire, je t’arrête ce soir pour le meurtre dérisoire que tu commis sans l’hombre d’un quelconque appétit !
- ah tu fais bien le malin cher argousin, lui répondit l’animal sans alibi, mais si tu savais ce que pense tes collègues poulets! Ceux-ci ont parié qu'a la fin de notre entretien tu mourrais ! »

Notre crétin, sur le cul, tout retourné s’en fut !

Légèrement susceptible, nous le savons, il vint rejoindre ses compagnons. Criant, pleurant, boudant, il aurait pu leur montrer son mécontentement. Rien n’en fut ! Tuant, brulant, lapidant, notre lapin, bien vaillant, de colère explosa et réagit convenablement !


Moralité :  Qui passe son temps à se moquer prend le risque de se faire calciner.

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